Ici le choix des matériaux est crucial. Les vraies tentes berbères sont faites en poil de chameau, ce qui ne va pas très bien avec nos climats humides. Dans le désert il est facile de planter des pinces pour tendre l'ossature alors que ce chapiteau devra pouvoir s'installer sur des places goudronnées. 13O personnes peuvent être accueillies sous cette tente berbère de 150 m2.
Entrez vous installer. Vous êtes leurs hôtes. Choisissez un coin de tapis et laissez-vous porter...; L'Orénoque et ses caïmans...;la steppe et ses cavaliers...; le désert et ses vents trop libres...; le grand Nord...; le Far West...; l'Orient fabuleux...; et puis el Sur...; siempre el Sur...;
Et si le récit de voyage était à l'origine de la littérature.
Les pinces habituellement utilisées pour monter les chapiteaux sont ici remplacées par un système
de contreventement à charge statique.
En fonction du vent, les rallonges métalliques peuvent être déployées pour augmenter la résistance.
Le système d'une toile centrale que l'on relâche lorsqu'il y a trop de vent est une vieille technique
empruntée à la tradition nomade.
INTERVENANTS:
Oivier Borne, scènographe
Ludmila volf, peintre.
Patrick Poirier, constructeur
MISE EN OEUVRE/MATERIAUX:
Bois, toile coton , poteau de soutien en chataigner.
Le plancher monté sur cales isole l'ensemble du sol. Une fois montée, la structure araignée (sangle et cordage) soutiendra la toile de la tente.
Ouest France
Les " Semelles de vent " de Tuchenn - Rennes
La C ie Tuchenn présente " Semelles de vent ", une invitation au voyage signée Bernard Colin et Michèle Kerhoas. Le décor est déjà dépaysement, puisqu'il s'agit d'une copie de tente berbère. Le décor, signé Olivier Borne, est superbe : une copie de tente berbère d'apparat, des tapis, des bois sculptés, des lampes... " Sur la thématique nomade, explique Bernard Colin, je voulais quelque chose qui incite au recueillement. " Le spectacle est en effet sans action. Il a fallu trois mois de travail pour réaliser la décoration. " Ce n'est pas tout à fait une tente berbère. Il y a un plancher pour protection, par exemple. " La tente peut accueillir une centaine de personnes, qui sont invitées à s'installer sur les caisses et les tapis. Bernard Colin et Michèle Kerhoas disent des textes de Blaise Cendrars, Anita Conti, Gilles Deleuze, Jack London, Alvaro Mutis, Arthur Rimbaud, Kenneth White... " Le thème est le voyage... ou l'absence de voyage. En fait, ce qui m'intéresse c'est l'impossibilité d'appartenir à un endroit. On ne peut pas élaborer son identité à partir de la géographie. " L'idée de " Semelles de vent " est venue à Bernard Colin lors d'une conversation avec un ami marocain. " A une de mes questions, du genre : Vous les Marocains, que faites-vous quand..., il a répondu : " Ne me prends pas pour un peuple... " Ca m'a frappé. " L'appartenance au monde n'est pas liée à la géographie. Il ne s'agit donc pas de surfer sur la mode du voyage. " Le voyage consiste à être étranger partout, étranger à soi-même d'abord. " Bernard Colin a donc choisi des textes qui parlent plus de " l'interprétation de l'être " que d'exotisme ou de vacance. " Comment être à ce qu'on fait, et non pas à un héritage... " Sur ce thème, il a découvert des textes variés, où chacun dit à sa façon ce qu'est le voyage. r Pratique : " Semelles de vent " du mardi au samedi, place Saint-Germain, à 18 h 30, 20 h 30 et 22 h. Entrée libre. 2384205
Regardez le time lapse du montage de la tente
Éléments techniques